Programme de mars

Ateliers couture

  • Vendredi 09/03 de 11h à 13h à la Maison du zéro déchet (Paris 12e)
  • Samedi 16/03 de 11h à 13h à la ressourcerie l’Alternative (Paris 2e)
  • Dimanche 17/03 de 11h à 13h à la Cadette (Paris 12e)

Nos autres rendez-vous

  • Vendredi 08/03 : Création d’une banderole féministe pour Soie Rouge (à 18h45 au 35 rue Victor Massé, Paris 9e)
  • Samedi 23/03 : Première rencontre pour une antenne Rennaise (permanence de 10h à 13h Au P’tit Blosneur, à Rennes)

Collecte de tissus

Soie Rouge fournit des serviettes gratuites, grâce au bénévolat mais aussi au don de matériel !

Nous organisons donc une collecte de tissus essentiels à la confection de serviettes menstruelles lavables :

  • Des tissus en coton type draps, housse de couette, …
  • De l’éponge (type serviette de bain)

Contactez nous pour organiser une collecte ou nous faire votre don personnel.

Une nouvelle antenne Soie Rouge à Rennes

Soie Rouge débarque à Rennes !

Après quelques ateliers à Chavagne et à L’épicerie Gratuite de Rennes 2, nous officialisons le lien entre le pays rennais et Soie Rouge.

Nous luttons contre la précarité menstruelle, notamment en cousant des serviettes lavables pour qu’elles soient redistribuées à toute personne en ayant besoin.

On a des envies de lutte et de solidarité, mais il manque encore quelques bras pour les porter ! Une première réunion est prévue le samedi 23 mars, de 10h à 13h, au P’tit Blosneur. Elle n’engage à rien, alors venez nous rencontrer, coudre ensemble, récupérer du tissu pour coudre à la maison, être curieux·se, …

Il est possible de rester coudre durant les 3h, ou de passer juste 10 minutes pour s’informer !

Il n’est pas nécessaire de s’inscrire, mais pour être informé·e des dernières infos vous pouvez rejoindre l’évènement facebook.

[Edit : le 2e rendez-vous est fixé le jeudi 18 avril, à 18h au bocal.]

Des questions ?

Assemblée générale 2024

Soie Rouge se regroupe pour son assemblée générale samedi 24 février 2024 de 13h30 à 16h30, à la maison des associations du 9ème (54 Rue Jean-Baptiste Pigalle, 75009 Paris).
Tous·tes les membres sont les bienvenu·es, il est cependant nécessaire de prévenir de votre présence en vous inscrivant à l’évènement !

Ordre du jour ;

  • Rapport d’activité 2023
  • Budget 2023
  • Budget prévisionnel 2024
  • Election du CA
  • Discussions diverses sur la stratégie 2024

Un temps convivial est prévu à la suite de l’AG.

Des protections menstruelles remboursées par la sécu

Le 6 mars 2023 (soit juste avant la journée de lutte pour le droits des femmes) Elisabeth Borne nous annonçait la mise en place du “remboursement par la Sécurité sociale des protections périodiques réutilisables à partir de l’an prochain ” pour “toutes les femmes de 25 ans et moins”. En janvier 2024, force est de constater que la promesse n’est pas encore d’actualité ! On vous relaie ce qu’on sait aujourd’hui.

Quels produits ?

Des culottes menstruelles et des cups seront concernées par cette opération. Nous nous réjouissons que ces protections lavables deviennent plus accessibles. Cependant gardons à l’esprit qu’elles ne conviennent pas à toutes les personnes et situations.

Nous ne savons pas encore quelle marque seront ainsi éligibles au remboursement, et souhaitons que les personnes concernées aient le choix entre plusieurs produits : différentes tailles, formes, matières, niveaux d’absorbance, et toujours une composition saine … pour s’adapter à tous nos corps ! Y compris pour les personnes trans qui peuvent avoir des besoins spécifiques.

Pour qui ?

La loi de financement de la sécurité sociale indique que “la couverture des frais relatifs aux différentes catégories de protections périodiques réutilisables (…) pour les personnes assurées ayant leurs menstruations âgées de moins de 26 ans ou bénéficiaires de la protection complémentaire en matière de santé prévue à l’article L. 861-1

On se réjouit que les bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire bénéficie également du remboursement. Mais il reste des trous dans la raquette et que cela ne suffira pas à mettre fin à la précarité menstruelle pour tous·tes.

On espère également que le fait “d’avoir ses menstruations” sera acté sur simple déclaration lors de l’achat, pour que les personnes trans n’aient pas à se démener dans des démarches médicales pour prouver leur légitimité.

Quelles modalités ?

Contrairement à ce qui était annoncé en mars, la sécurité sociale ne couvrira pas 100% du prix des protections :

  • Pour les personnes de moins de 26 ans : 60% sera pris en charge, le reste sera “dans la majorité des cas, compensé par les organismes complémentaires”.
  • Pour les bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire, le remboursement sera complet (100% pris en charge.)

On ne connait pas encore le nombre de protections qui seront ainsi partiellement remboursées : combien de culottes ? sera-t-il possible de cumuler culottes et cup ? et à quelle fréquence les remboursements seront-ils possibles ? Pour couvrir au mieux les besoins le long du cycle, nous considérons que 8 culottes et 1 cup sont nécessaires. Nos corps et tailles changeant au cours du temps (prises et pertes de poids, grossesses et autres) il serait déraisonnable de devoir attendre 5 ans pour pouvoir s’acheter de nouvelles protections …

Le gouvernement n’a pas communiqué sur la date de mise en application, mais des membres de la Fédération des pharmaciens d’officine ont annoncé le 1er septembre 2024.

Nous restons donc vigilant·es sur les flous encore existants. Nous continuerons notre luttes contre la précarité menstruelle aussi longtemps qu’il le faudra.

Ma chatte, mes règles !

C’est notre devise et on la préfère de loin à la formule de Macron, le fameux « réarmement démographique ». Pourquoi sont-ils obsédés par nos corps, pourquoi faut-ils qu’ils les possèdent et nous enlèvent nos droits ? Pourquoi veulent-ils nous empêcher d’avorter, d’accéder à la contraception ? Et puis pourquoi aurions-nous envie d’enfanter pour la patrie, un espace sexiste qui nous méprise, qui nous infantilise, qui nous laisse nous faire buter parce que nous sommes des femmes, qui ne nous croient pas quand on dit qu’on est violées, qui défendent des agresseurs publiquement et dans des tribunes, qui veut faire de nous une arme de guerre ?

L’enfant « résume tout l’avenir » (Simone de Beauvoir) mais l’avenir qu’ils nous proposent, on en veut peut-être pas : réchauffement climatique, guerres, politiques de haine et anti-immigration, SNU, disparition des services publics, augmentation de la précarité, du nombre de personnes à la rue, tentative de faire bosser les gens de force avec des conditions de travail inacceptables…
Beaucoup ont renoncé au désir de grossesse au vue des conditions dans lesquelles nous vivons ou nous apprêtons à vivre.

Force à celles qui donnent la vie mais nous sommes effrayées d’être considérées comme un outil, qui doit accomplir son destin de mère. Nous avons passé tant de temps à essayer de nous libérer de ces carcans et voilà qu’on nous résume encore, ouvertement, à notre capacité à mettre au monde. Nous existons pour nous, et non pas pour créer ! La maternité doit être choisie et non contrainte. Nous n’accepterons jamais de tels discours qui osent faire des femmes des objets, nous mettre la pression ou même nous ériger en héroïne de guerre.

Facilitez l’adoption et la PMA, le regroupement familial des personnes migrantes, permettez aux femmes d’avoir le même salaire que les hommes, de connaître la même ascension professionnelle, d’avoir des postes à responsabilités, sans devoir en tant que mère gérer toute la charge mentale, rendez les crèches accessibles… Et surtout, laissez-nous libre de choisir si nous voulons ou non enfanter, sans émettre un quelconque jugement sur nos décisions.

La journée mondiale des toilettes

Nous aussi, au début, ça nous a fait rire. Il y a vraiment une journée mondiale pour tout et n’importe quoi ! Il y en a même une pour les hommes le même jour et pourtant … la journée des toilettes est une journée féministe !

Une question d’égalité

D’un côté, il y a les questions de santé publique (propagation de maladies par exemple) et de protection de l’environnement qui semblent assez évidentes, de l’autre, il y a la question de l’inégalité de genre dans l’accès aux toilettes. Les femmes se disent ainsi plus gênées à l’idée d’aller aux toilettes dans des situations de non-intimité que les hommes et on trouve bien moins d’espaces où se soulager quand on est une femme.

De fait, la rue est pensée pour les hommes ! En l’absence de garantie de trouver des toilettes, il s’agit aussi d’adapter son emploi du temps et son itinéraire pour être sûre de pouvoir faire ses besoins dignement. Cela peut provoquer chez les minorités de genre de l’anxiété sociale, des troubles de la digestion (liée au fait de s’empêcher d’aller aux toilettes), de la déshydratation (ne pas boire pour ne pas se retrouver dans une situation délicate où on aurait envie d’uriner alors qu’il n’y aucun sanitaire à proximité).

Dans certains espaces, les femmes peuvent être exposées à des risques élevés de harcèlement ou de violences sexuelles sur le chemin des toilettes ou lorsqu’elles se soulagent dans l’espace public (comme le font nombre d’homme sans problème).

Quand saigner devient dangereux

Cacadvisor, une application pour connaître l'état des toilettes des restaurants et bars avant même d'en franchir la porte - NeozOne

L’accès à l’hygiène menstruelle est aussi un droit fondamental dont l’absence peut avoir des conséquences dramatiques (au niveau social, scolaire, sanitaire). Soie Rouge milite donc pour que chacun.e ait accès à des toilettes gratuites, propres et facilement accessibles, en particulier lors de ses règles.

Nous réclamons donc plus de sanitaires (propres) dans l’espace public, le droit à accéder à des toilettes dans des lieux de consommation même sans consommer (bars, restaurants, magasins) et des protections hygiéniques saines et gratuites pour toutes les personnes qui en ont besoin !

Des études montrent d’ailleurs qu’il faudrait plus d’espace pour uriner pour les femmes, elles en ont en moyenne deux fois moins que les hommes dans les bâtiments publics – sur un même nombre de m2, on ne met pas autant d’hommes debout que de femmes assises. Vous comprenez mieux pourquoi on passe des heures à faire la queue ?

Alors qu’est-ce qu’on attend pour rétablir l’égalité des cabinets ?

« Cette question des toilettes est un puissant révélateur de la façon dont est pensée l’égalité dans notre République »

L’observatoire des Inégalités

A noter que cette journée soulève bien d’autres questions (celles de la précarité, de la vieillesse, des handicaps, du développement des pays plus pauvres…) et nous vous invitons à vous en saisir ! De notre côté, on vous donne rendez-vous en atelier pour nous rencontrer et continuer à penser la lutte contre la précarité menstruelle et pour l’égalité minorités de genres-hommes.