Ma chatte, mes règles !

"Réarmement démographique, la réponse en chanson : "Le meurtre n'est pas une victoire. Qui sème la mort est un être maudit. Nous ne voulons plus pour votre gloire donner la chair de nos petits." La grèves des mères (1905) est une dénonciation de la guerre et de la natalité comme une arme.

C’est notre devise et on la préfère de loin à la formule de Macron, le fameux « réarmement démographique ». Pourquoi sont-ils obsédés par nos corps, pourquoi faut-ils qu’ils les possèdent et nous enlèvent nos droits ? Pourquoi veulent-ils nous empêcher d’avorter, d’accéder à la contraception ? Et puis pourquoi aurions-nous envie d’enfanter pour la patrie, un espace sexiste qui nous méprise, qui nous infantilise, qui nous laisse nous faire buter parce que nous sommes des femmes, qui ne nous croient pas quand on dit qu’on est violées, qui défendent des agresseurs publiquement et dans des tribunes, qui veut faire de nous une arme de guerre ?

L’enfant « résume tout l’avenir » (Simone de Beauvoir) mais l’avenir qu’ils nous proposent, on en veut peut-être pas : réchauffement climatique, guerres, politiques de haine et anti-immigration, SNU, disparition des services publics, augmentation de la précarité, du nombre de personnes à la rue, tentative de faire bosser les gens de force avec des conditions de travail inacceptables…
Beaucoup ont renoncé au désir de grossesse au vue des conditions dans lesquelles nous vivons ou nous apprêtons à vivre.

Force à celles qui donnent la vie mais nous sommes effrayées d’être considérées comme un outil, qui doit accomplir son destin de mère. Nous avons passé tant de temps à essayer de nous libérer de ces carcans et voilà qu’on nous résume encore, ouvertement, à notre capacité à mettre au monde. Nous existons pour nous, et non pas pour créer ! La maternité doit être choisie et non contrainte. Nous n’accepterons jamais de tels discours qui osent faire des femmes des objets, nous mettre la pression ou même nous ériger en héroïne de guerre.

Facilitez l’adoption et la PMA, le regroupement familial des personnes migrantes, permettez aux femmes d’avoir le même salaire que les hommes, de connaître la même ascension professionnelle, d’avoir des postes à responsabilités, sans devoir en tant que mère gérer toute la charge mentale, rendez les crèches accessibles… Et surtout, laissez-nous libre de choisir si nous voulons ou non enfanter, sans émettre un quelconque jugement sur nos décisions.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *